Test Café : Brésil Bahia Minas do Mimoso

Aujourd’hui, nous vous emmenons en voyage au cœur du Brésil, à la découverte d’une région emblématique pour la production de café : Bahia. Baptiste, notre expert en torréfaction, vous propose de plonger dans l’univers de ce café aux arômes délicats et complexes, en vous partageant ses impressions à travers une dégustation approfondie. Que vous soyez amateur de café ou simplement curieux, cette vidéo vous fera découvrir les particularités du Brésil Bahia et vous guidera dans les différentes méthodes de préparation pour en apprécier toute la richesse. Installez-vous confortablement et laissez-vous guider par les conseils avisés de Baptiste. Bonne dégustation !

Vidéo de test du café Brési Bahia Minas do Mimoso

Retrouvez ci-dessous la version écrite de cette vidéo

Salut à tous, c’est Baptiste des Cafés Querry. Bienvenue dans une nouvelle vidéo, ici, dans notre salle de torréfaction.

Aujourd’hui, on va découvrir un café du Brésil, le Brésil Bahia. Comme son nom l’indique, ce café en grains vient du Brésil, le plus grand producteur de café au monde, et plus précisément de la région de Bahia. Le Brésil est leader mondial dans ce domaine depuis 150 ans, avec 33 % de la production mondiale actuelle, ce qui est énorme.

Le café que nous allons déguster provient donc de Bahia, une région brésilienne d’une superficie de 560 000 km², à titre de comparaison, la France fait 555 000 km². Bien sûr, toute cette surface n’est pas dédiée à la culture du café, mais cela donne une idée du potentiel de production de la région.

Cependant, il y a des régions au Brésil qui produisent encore plus que Bahia, comme le Minas Gerais ou São Paulo. Bahia est probablement en 5e ou 6e position. La région tire son nom de l’une des plus grandes baies du Brésil, la baie de tous les saints, appelée en portugais « Baia de Todos os Santos ».

Nous allons déguster ce café en utilisant plusieurs méthodes : un filtre Melitta classique, une V60, une Chemex, une cafetière à piston et enfin un espresso avec la machine automatique Jura. Je vais préparer les moutures pour obtenir un café frais, aromatique, et révéler toutes ses nuances lors de la dégustation. Je reviens tout de suite.

C’est bon, les moutures sont prêtes. On peut commencer la préparation des boissons. N’oubliez pas de bien rincer le filtre pour éviter tout goût de papier dans votre tasse. Je vais préparer la V60 et le filtre Melitta en même temps pour comparer les deux méthodes. Pensez à vider l’eau après le rinçage.

La région de Bahia produit principalement deux variétés de café, le Catuai et le Catura. Les plantations se trouvent entre 900 et 1500 mètres d’altitude, dans des conditions climatiques idéales pour la culture du café. La chaleur aide à une bonne maturation des grains, et les précipitations se font naturellement. Le sol sablonneux de Bahia, riche en nutriments, permet un excellent drainage et nourrit bien les plants. Cela favorise le développement d’arômes fins, sans nécessiter des méthodes de production compliquées ou des altitudes extrêmes. La région se distingue par une production majoritairement mécanique, mais elle est tout de même reconnue pour la qualité de ses cafés. La transformation des grains se fait principalement par voie humide, donc la plupart des cafés de Bahia sont lavés.

Les cafés sont prêts, passons à la dégustation. À gauche, la V60, et à droite, le filtre classique Melitta. On peut déjà apprécier la belle robe du café, assez claire, car on a opté pour une torréfaction légère, mettant en valeur des notes harmonieuses sans trop d’intensité.

Je commence par le filtre Melitta. Le profil est très doux, moyennement aromatique, sans grande complexité. Le filtre papier n’est pas la méthode idéale pour une extraction riche en nuances. On retrouve de légères notes de noisette et de cacahuète, vraiment agréables.

Passons maintenant à la V60. Le café est moins corpulent, comme attendu, mais offre plus de clarté. Les notes de noisette et de cacahuète sont plus marquées. Cependant, je trouve que cette méthode manque de la corpulence et du côté suave que je recherche dans un Brésil Bahia. Passons à la suite.

Nous avons la Chemex et la cafetière à piston. Pour le piston, pensez à bien remuer pour une infusion homogène. C’est le moment le plus intéressant : la dégustation. La Chemex à gauche, le piston à droite. La différence de robe est frappante : la Chemex filtre par papier, donnant un résultat clair, tandis que le piston, avec son filtre métallique, laisse passer plus de sédiments et produit une tasse plus opaque et corpulente.

Commençons par la Chemex, moins corpulente mais très agréable. On retrouve bien la noisette, avec un côté cacahuète enveloppant et une belle douceur en bouche.

Maintenant, le piston. Ici, le café est plus corpulent, avec des notes de cacahuète plus marquées. On perd un peu la noisette, mais on gagne en rondeur et en gourmandise. C’est un profil vraiment plaisant.

Terminons avec l’espresso sur la Jura. J’utilise une Jura F50, une vieille machine qui fonctionne toujours très bien. Je demande un espresso fort, court, en 40 ml. La créma est superbe, comme toujours avec les Jura. En bouche, c’est corpulent, plus que toutes les autres méthodes. Le Bahia révèle un bel équilibre entre cacahuète et noisette, avec une boisson homogène et suave, et une belle longueur en bouche.

Je ne sais plus si je vous l’ai mentionné, mais nous sommes ici dans notre salle de torréfaction. Derrière moi, le torréfacteur que nous utilisons plusieurs fois par semaine. Le Brésil Bahia dégusté aujourd’hui a été torréfié il y a cinq jours. Nous en avons torréfié une nouvelle fournée hier, qui est encore en phase de repos avant la mise en vente.

J’espère que cette dégustation vous a plu. À bientôt pour un prochain test café ensemble. Merci et salut !

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